vendredi 11 mai 2012

Dakota Building


Adresse : angle de la  72° rue et Central Park West
Date de construction : 1884
Architecte : Henry Hardenburg
Style : influence hanséatique
Etages :  9
Commentaire :
Construit à l’initiative d’Edward Clark, le directeur de l’entreprise Singer, le Dakota surpassait tout autre projet par son extravagance et son opulence. Les contemporains de Clark, pensant qu’il faisait une folie en choisissant un terrain au niveau de la 72° rue, lui demandèrent «et pourquoi pas dans le Dakota ?». Clark retint le nom et fit décorer les façades son palace de pointes de flèches, d’épis de maïs et d’un visage d’indien surplombant l’entrée principale. Il est vrai que l'environnement premier du Dakota building furent les maisons des "squatters" de Central Park.
 planche tirée de Habiter New York, Richard Plunz

Le bâtiment comptait 9 étages autour d’une cour centrale permettant l’entrée des fiacres. La taille des 65 appartements variait de 4 à 20 pièces.
                                    planche tirée de Habiter New York, Richard Plunz

 L’électricité était produite sur place et des bois précieux décoraient l’intérieur. Les murs porteurs étaient en maçonnerie mais les planchers étaient portés par des poutres en acier. Quatre ascenseurs pour les résidents et quatre autres pour le service desservaient l’immeuble.
Contre toute attente, la totalité des appartements est louée dès l’inauguration.



 Sources bibliographiques et sites internet

Central Park Apartements


Adresse : entre la 6° et la 7° avenue et la 58° et la 59° rue, Central Park South
Date de construction : 1883 - détruit en 1929
Architecte : Hubert, Pirsson et Compagnie
Style : très mélangé ! Certains l'ont nommé "la construction de l'insatisfait" !
Etages :  9 à 10
Commentaire :
L’immeuble couvrait plus d’un demi-bloc entre la 6° et la 7° avenue. Certains appartements occupaient tout un étage, soit 725 m2, d’autres couvraient un demi-niveau, mais sur 2 étages.
L’ensemble était en fait divisé en 8 immeubles reliés les uns aux autres.

 planche tirée de Habiter New York, Richard Plunz
 Une cour privée courait tout le long du bloc, mais apportait peu d’air et de lumière.
                                  planche tirée de Habiter New York, Richard Plunz
Les huit immeubles furent baptisés le Madrid, le Cordoba, le Granada, le Valencia, le Lisbon, le Barcelona, le Saragossa et le Tolosa, en hommage à José Francisco de Navarro, riche entrepreneur d’origine espagnole et promoteur du projet qui, dans un premier temps, c’est appelé «the Spanish Flats». 

 Sources bibliographiques et sites internet

vendredi 4 mai 2012

The apartment Buildings

Immeubles de haut standing, ils furent connus à l'origine sous le sobriquet de "french flats", les riches New Yorkais estimant que seuls les Français pouvaient apprécier de vivre les uns sur les autres. Quoi qu’il en soit, ils offraient aux classes moyennes supérieures une alternative moins coûteuse que les maisons individuelles, tout en préservant les attributs de la haute société, tel le service de concierge  inspiré du second empire français. Le Dakota building, un des premiers exemples de ce genre, bâti en 1884, comptait des appartements de 20 pièces.

Mais dans les premiers hauts immeubles de luxe, de nombreuses pièces donnaient sur des puits de lumière réduits, l'accent étant plutôt mis sur l'aspect extérieur, à lui seul gage de haut standing. L'un des exemples les plus frappants est l'immeuble dessiné par Arthur Gilman en 1874 (ci-dessous) : la façade Second Empire est luxueuse, mais certaines pièces des vastes appartements on un accès à la lumière très limité.
 planche tirée de Habiter New York, Richard Plunz

Par la suite, de vastes cours intérieures furent dessinées pour régler le problème de manque de lumière (voir le Dakota ou l'Apthorp. 
L'engouement pour ce genre d'habitat s'accéléra vers 1910 avec l'inauguration de l'Ansonian et de l'Apthorp qui rivalisèrent pour le titre de plus grand immeuble du monde, avec leurs 10 étages et leur cour intérieure dotée d'une fontaine.
Il faut dire que ce type d'habitat avait de gros avantages sur la maison particulière : les cambriolages étaient très rares, les charges en personnel étaient moindres puisque l'immeuble fonctionnait un peu comme un hôtel avec des services communs, et les vues depuis les étages hauts étaient imprenables. 
La hauteur de ces immeubles a été sujet à discussion, les bâtiments destinés à la location ne pouvant normalement excéder une certaine hauteur proportionnelle à la largeur de la rue. Cette règle avait été prise pour éviter la construction de taudis en hauteurs dans les quartiers pauvres. Les riches semblaient donc s'en affranchir en construisant de plus en plus haut. La clé était le statut de ces constructions, qui étaient des appartements en coopératives, étant considérés comme extérieurs à la législation sur les immeubles en location. Certains promoteurs appelaient leurs projets appartements hôtels, les hôtels étant aussi extérieurs à la législation. Il faudra attendre la loi de 1916 pour limiter pour la première fois la hauteurs des bâtiments.
La loi de 1929 (Multiple Dwelling Law) sur les habitats collectifs (voir article) ralentit le phénomène des appartements de luxe, mais offrit à New York des immeubles remarquables, comme le San Remo ou l’Eldorado, avec leurs tours jumelles se reflétant dans les eaux de Central Park. 

The Multiple Dwelling Law - 1929

The multiple Dwelling law, 1929. 
Cette loi établit que les tours pouvaient s’élever à 3 fois la largeur de la rue, si elles ne dépassent pas 20 % de la surface totale de la parcelle. Sur les très grandes parcelles, on autorisait 2 tours, ce qui donne l’architecture particulière des tours jumelles de Central Park West.

San Remo

Adresse : 145-146 central Park West
Date de construction : 1930
Architecte : Emery Roth
Style : Renaissance italienne
Etages :  17 pour la base, et 10 pour chaque tour
Commentaire :
Le San Remo a 2 adresses (145 et 146 Central Park West), afin que chaque partie (Sud et Nord) ait son hall d’entrée, même si les 2 halls se rejoignent à l’arrière. La plus grande partie du 1° étage de l’immeuble était à l’origine occupée par le personnel au service des résidents.
Du 14° au 18° étages, les retraits de la façade forment des terrasses donnant sur le parc. Au-delà, commencent les 2 tours qui serviront de modèles à plusieurs autres apartment buildings de Central Park West. Chaque appartement de la tour Nord s’étend sur un étage, occupant une surface d’environ 230 m2. Dans la tour Sud, les appartements sont en duplex, et s’étendent sur 560 m2. Pendant la Grande Dépression, certains appartements furent divisés afin d’être loués plus facilement.


 Sources bibliographiques et sites internet

mardi 20 mars 2012

Neue Galerie


Adresse : angle de la 86° rue et de la 5° Avenue
Date de construction : 1914
Architecte : Carrère and Hastings
Style : Louis XIII
Commentaire :
Cet hôtel particulier fut construit en 1914 à la demande du magnat industriel William Starr Miller par Carrère & Hastings, architectes entre autres du bâtiment abritant la Public Library. Il fut occupé ultérieurement par Grace Vanderbilt, épouse de Cornelius Vanderbilt III.

dimanche 18 mars 2012

Jewish Museum (Warburg House)

Adresse : angle de la 92° rue et de la 5° Avenue
Date de construction : 1908
Architecte : C.P. Gilbert
Style : Gothique / Renaissance française
Commentaire :
Manoir édifié par C.P. Gilbert pour le banquier Felix M. Warburg, éminent membre de la communauté juive de New York. Devant la magnificence du bâtiment, le beau-frère de Warburg a craint un courant d’envie et d’antisémitisme. A l’origine, le lot acheté faisait 100 pieds de long, mais l’architecte ne bâtit que sur la moitié de l’espace, afin de laisser la place à une large pelouse.
Depuis 1944, la maison est la propriété du Jewish Museum.


Rhinelander Mansion


Adresse : angle de la 72° rue et de Madison Avenue
Date de construction : 1898
Architecte : Kimball and Thompson
Style : Renaissance française
Commentaire :
Gertrude Rhinelander Waldo, veuve d’un banquier, se fit construire cet hôtel particulier dans le style Renaissance française, fortement inspiré des châteaux de la Loire. La salle de bal comprenait un lustre de 1000 ampoules.
Il semblerait que Gertrude Rhinelander Waldo n’ait jamais habité la maison, mais qu’elle ait choisi de vivre avec sa sœur dans un immeuble de l’autre côté de la rue.
Le rez de chaussée fut converti en locaux commerciaux dès 1921, alors que les étages étaient transformés en appartements. Depuis 1983, le bâtiment est la propriété de Ralph Lauren qui en a fait la vitrine de sa marque.


sources bibliographiques et sites internet 

American International Building


Adresse : 70 Pine Street
Date de construction : 1932
Architecte : Clinton & Russell
Style : art déco
Hauteur :  294 m, 70 étages
Commentaire :
Dans les années 30, ce fut la plus haute tour du quartier. Mais l’adresse étant peu attractive, les propriétaires construisirent un pont entre cet immeuble et celui du 60 Wall Street. Le building prit alors le nom du 60 Wall street tower. Lors de la destruction du 60 Wall street, le pont fut détruit, mais on voit encore le pan de mur en briques plus neuves bouchant le trou.

sources bibliographiques et sites internet 

Cooper-Hewitt Museum (Carnegie mansion)

Adresse : angle de la 5° avenue et de la 91° rue
Date de construction : 1902
Architecte : Babb, Cook et Willard
Style : géorgien
Commentaire :
A la fin du XIX°s, de nombreux riches New Yorkais se firent construire des résidences sur la partie Nord de la 5° avenue, afin d’échapper aux nuisances des industries du Sud de l’île. Andrew Carnegie répondit à ce mouvement lorsqu’il choisit de se faire construire une maison le long de Central Park. Il désirait une demeure spacieuse mais modeste, dans un style presque campagnard. Il souhaitait s’y retirer pour sa retraite, et s’y consacrer pleinement à ses oeuvres philanthropiques. Le style géorgien fut choisi par les architectes pour répondre à cette attente.
Les Carnegie choisirent d’acheter un terrain dans une zone déjà lotie pour les classes moyennes, bien au Nord de la zone «chic» de la 5°avenue (limitée par la 79° rue), ce qui correspond bien au mode de vie du couple. Le quartier devait à l’origine s’appeler «Prospect Hill», mais devint «Carnegie Hill». D’autres riches furent attirés par un voisinage si prestigieux, et de nouveaux hôtels particuliers furent dès lors bâtis.
La maison des Carnegie fut la première résidence privée dotée d’une ossature en acier, et l’une des premières munie d’un ascenseur. Un ingénieux système de chauffage et de climatisation fut installé. La verrière et la marquise de l’entrée sont de toute beauté, et rappellent aux visiteurs que le propriétaire fut l’un des hommes les plus riches du pays.
Le jardin, l’un des rares jardins privés de New York, est un élément important de cette résidence, et renforce encore son charme.
Aujourd’hui transformé en musée du design, cet édifice est aujourd’hui accessible à tous.



Puck Building

Adresse : 295-309 Lafayette str
Date de construction : 1886
Architecte :Albert Wagner
Style : néo roman
Hauteur : 9 étages
Commentaire :
Cet édifice fut bâti pour abriter les presses du Puck (nom d’un personnage du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare), un magazine satirique populaire. C’est l’un des derniers bâtiments industriels construits à New York au cours du dernier quart du XIX°s.
La façade sud du Puck Building, donnant sur l’allée de service, présente un style moins soigné, mais très graphique, avec sa multitude de volets métalliques.


Gillender Building


Adresse : Angle de Wall Street et Nassau street
Date de construction : 1897
Architecte :
Style : classique
Hauteur : 18 étages
Commentaire :
Cas extrême de haute tour sur de petites superficies : la façade du Gillender a 8 m de large et une profondeur de 25 m pour un immeuble de 18 étages

sources bibliographiques et sites internet 

Bayard Condict building

Adresse : 65 Bleecker street
Date de construction : 1899
Architecte : Louis Sullivan
Style : École de Chicago
Hauteur : 12 étages
Commentaire :
Co-fondateur de l’école de Chicago, Sullivan était déjà célèbre quand il vint construire le Bayard-Condict Building, seule réalisation de Sullivan à New-York. Ce dernier voyait un bâtiment comme une colonne, avec une base, un fût et un chapiteau.
La structure intérieure du bâtiment se reflète à l’extérieur : les deux étages commerciaux de la base se distinguent de la partie centrale, succession de fenêtres et de panneaux ornés. La partie haute s’apparente à un chapiteau, avec ses anges déployés et sa corniche.

sources bibliographiques et sites internet 

Rockefeller Center

Adresse : Entre les 5° et 6° avenues, de la 48° à la 51° rue
Date de construction : 1931-1939
Architecte : The Associated Architects
Style : art déco
Hauteur : 260 m pour  la tour la plus haute
Commentaire :
John D.Rockefeller voulait créer un centre culturel dont la pièce maîtresse aurait été l'opéra, mais la crise de 1929 mit fin au projet.
En l'honneur de son principal locataire, la Radio Corporation of America, le nouveau complexe, composé de 19 bâtiments, fut appelé Radio City. Il s'agissait d'une véritable cité et l'introduction de rues entre les édifices du complexe représentait une formidable innovation. Ces rues permettaient aux piétons de se promener sans subir les effets néfastes du trafic. Un hall souterrain donnait aux visiteurs la possibilité d'éviter les trottoirs encombrés et de profiter de magasins et de restaurants en se rendant dans d'autres bâtiment, rue ou jusqu'à la station de métro. Les architectes ont cherché à garantir une occupation permanentes des lieux, en implantant toutes sortes d'établissements : commerces, bureaux, théâtres... Avec ses plus de 6000 places, le Radio City Music Hall s’est imposée comme l’un des grandes salles de spectacle du pays.
En raison de l'espace immense occupé par la plaza et les rues piétonnes, les architectes auraient pu éviter la construction d'édifices comportant des retraits (voir loi 1916). Mais, préoccupés par le confort des espaces de bureaux, ils optèrent pour une construction en degrés. Le nombre des ascenseurs devait, conformément aux règles, diminuer au fur et à mesure que les étages augmentaient, car de moins en moins de personnes avaient à les emprunter. Ça laissait de l'espace pour les bureaux, mais ceux installés proches des ascenseurs étaient loin des fenêtres, donc de la lumière. Les architectes ont opté pour des retraits afin que tous les bureaux soient proches des fenêtres. Ces degrés permettaient de créer des terrasses agrémentées en jardins, une nouveauté pour l'époque.
Le plus haut et le plus célèbre building de l'ensemble est le General Electric Building, avec une hauteur de 260 m.
Terminé en 1939, le complexe ne sera entièrement loué qu'en 1941. Il resta l’exclusive propriété des Rockefeller jusqu’en 1990.

sources bibliographiques et sites internet