Cette loi ne limitait pas réellement la hauteur des immeubles, mais obligeait à des retraits successifs des étages supérieurs afin que la lumière puisse atteindre le bas des constructions voisines.
La hauteur de la partie basse de l’immeuble était soumise à la largeur de la rue : plus la rue était large, plus les étages en aplomb de la chaussée pouvaient être nombreux. Par contre, lorsque la surface de la construction dans sa partie haute (après un ou plusieurs retraits) était égale ou inférieure à 25% de la surface de la base, le bâtiment pouvait être aussi haut qu’il était possible.
De là est née l’architecture dite en « ziggourat », typique de New York (référence aux ziggourats mésopotamiennes, sortes de pyramides à degrés).
the new Yorker hotel, exemple d'architecture de style "ziggourat"
New York est en fait divisée en quartiers résidentiels, industriels ou d’affaires, dans lesquels le pourcentage d’utilisation des parcelles n’est pas le même. Le gabarit des immeubles est défini en fonction du quartier, leur hauteur étant liée à la largeur de la rue. Dans les quartiers d’affaires, la hauteur autorisée avant retrait est de 2 fois la largeur de la rue, et les retraits supérieurs doivent être d’autant plus profonds que le bâtiment est élevé.
Au milieu du XX°s, les architectes réinterprétèrent la loi de 1916 : le style « international » préconisant des immeubles absolument monolithiques, le « retrait » obligatoire fut prévu dès la base du bâtiment, sous forme de place (plaza).